L’ayurveda signifie « science de la vie » ou de la « longévité » en sanskrit

Elle apparaît sous forme écrite dans les textes védiques (suite à une longue tradition orale) au X ème- XV ème siécle avant notre ère (Charaka Samhita, traité le plus ancien).

L’ayurveda a pour objet :

• de maintenir l’état de santé qui devrait être l’état courant (nous « nourrir »)

• de guérir les maladies par un retour à cet état d’équilibre (nous « soigner »)

• la réalisation de soi par sa dimension philosophique (nous « élever ») : ainsi la dimension spirituelle s’appuie sur la philosophie Samkhya « savoir la vérité »

Une recherche constante de l’équilibre

• Sattva : équilibre
• Rajas : mouvement
• Tamas : inertie
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Ainsi, les 3 constitutions décrites en Ayurvéda Vata, Pitta et Kapha sont-elles à l’équilibre quand tout va bien dans notre corps

L’ayurveda commence par soi-même (observation, écoute de son corps et pratique):

C’est une discipline de bon sens et d’observation basée sur des savoirs érudits : les médecins ayurvédiques (il existe des chirurgiens aussi) ont des niveaux d’étude et de connaissance identiques aux nôtres.

Le rôle du praticien est de maintenir ou ramener à l’équilibre ses patients sur la base des observations qu’il a recueillies lors d’un 1er co-diagnostic (séance qui peut dépasser une heure 30 ‘ !)

L’Ayurveda fait partie des 3 piliers de la science védique  avec :

• le Yoga
• le Tantrisme

Ainsi la respiration (par la méditation ou respiration en conscience : Pranayama) qui fait circuler le Prana, l’énergie vitale, est fondamentale dans cette approche globale.

L’observation des habitudes alimentaires des patient(e)s, leur façon d’acheter, de préparer, de consommer voire de partager les repas nous renseigne sur les causes alimentaires d’éventuels déséquilibres dans l’organisme.

D’autres causes peuvent être identifiées : mauvaise gestion des émotions et du stress, hygiène de vie perturbée voire une activité physique (et mentale!) trop intense.

L’ayurvéda s’appuie sur des connaissances importantes en matière d’aromates, plantes médicinales et épices pour mettre en place le programme adapté à chacun(e) d’entre nous.

Basée sur les 6 saveurs, elle recherche une fois de plus l’équilibre (Sattva) en toute chose car elle ne préconise ni frustration, ni privation alimentaire à l’exception peut-être des produits (ultra)-transformés de l’alimentation industrielle.

Après ce co-diagnostic cf plus haut) , un programme personnalisé est établi afin de retrouver un alimentation adaptée, un mode de vie pus serein, un accès à la méditation ou le Yoga (respiration)

Mais l’Ayurveda c’est aussi une multiplicité de soins adaptés aux besoins de chacun :

• Massages Abhyanga à l’huile tiédie (sésame, ghee ou autre h. végétale)
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• Pochons ou frictions à sec (Udwartana) pour l’élimination des toxines du corps avec ou sans sudation en cabine

• Shiroabhyanga et Shirodhara , le soin « roi » : flux d’huile sur le front après un modelage du crâne et du visage (apaisement du mental, troubles du sommeil et de la concentration)

• Basti : zones délimitées (avec une pâte de pois chiche) du corps sur lesquels un traitement à bas de plantes médicinales est appliqué (lombaires, cœur, front, yeux etc …)

L’Ayurvéda ne dissocie pas le destin de la conception ; ce n’est pas une croyance ou une religion mais elle inscrit chaque être dans l’univers et tout l’univers est dans chaque être.

Dès la transmission d’une nouvelle existence est défini le Karma Vruti, le futur bébé se voit ainsi l’ héritier de :

• son père (Pittha) notamment le cerveau droit (force, créativité et émotions)
• sa mère (Matha) notamment le cerveau gauche (intellect)
• d’une humeur biologique dominante (doshas Vata, Pitta ou Kapha) savant équilibre entre les 5 éléments qui sont déjà en lui
• son âme (Atma) : représentant conscience, naissance et durée de vie
• son esprit (Manas) : assurant la pureté, activité/passivité ….

=> Les deux derniers véhiculent les émotions froides (tristesse …)ou chaudes (colère …)

Le karma se développe ainsi dès la fécondation de l’ovule et dès les 1ères divisions cellulaires, il contient tout : le psychisme, la structuration du futur embryon, son développement, sous l’empire des 5 éléments (Ether, air, feu, eau et terre) dont la prééminence de l’un ou de l’autre présidera à la constitution dominante, son  Prakriti .

Le nourrisson hérite de son corps spirituel dès la naissance (Anandayama kosha), corps de lumière englobant tous les autres , c’est la dernière couche de son  Aura (4 couches en tout).

Ce corps se forme quand l’énergie de l’éther (élément primordial) permet de rassembler les 3 qualités fondamentales : l’Ego (inertie) , l’intellect (raison) et le mental (dynamisme) .

Les 5 éléments et les sens :

• l’éther est lié à l’ouïe
• l’air au toucher (puis l’action de prendre-recevoir)
• le feu à la vue (puis l’action de marcher)
• l’eau au goût
• la terre à l’odorat

Vata  (air + éther) : mouvement des fluides, de l’air (respiration) et transport des nutriments aux cellules, excrétion (émonctoires)

Pitta (eau + feu) : métabolisme, digestion, thermo-régulation, faim et soif

Kapha (eau + terre) relie toute chose (les cellules), lubrifie et assure la statbilité, la construction des tissus.

Le Prana , énergie vitale se répand dans le futur nourrisson par les Nadis, canaux du corps dont les croisements sont des points Marmas.

Il s’accumule dans 7 zones essentielles , les chakras dans la tête et la colonne vertébrale .

les changements de son état physique, psycho-physiologique et métaboliques sont bien connus des sages femmes, l’Ayurvéda se propose d’accopagner la future maman lors de ces changements que ce soit à travers :

• ses prises quotidiennes (5 repas en moyenne sont recommandés, dont 3 salés, incluant le chaud et le ou froid)
• son alimentation diversifiée incluant les 6 saveurs (D, S, P, Am, Ac As)
• la sélection des aliments les plus adaptés :

=> la prise en compte de sa constitution dominante Vata, Pitta ou bien Kapha

=> le choix des épices et aromates suivant cette constitution et son évolution durant la grossesse

=> répartition des protéines, des acides gras oméga, des vitamines  dans l’alimentation

• le cas particulier des produits animaux
• les plantes ayurvédiques énergisantes recommandées
• gestion des épisodes de nausées, des dyspepsies, de constipation, de crises hémorroïdaires et infections urinaires, les troubles du sommeil, les crampes etc…
• appréhender le post-partum et initier les jeunes parents au massage du nourrisson (shantala)
• allaitement (dès le stade du colostrum) et alimentation (l’aide précieuse des épices)

Les soins ayurvédiques :

Le massage Abhyangha classique ( à l’huile) est adapté (postures assise, latérale et allongée sur le dos) à la femme enceinte : nourrissant, drainant, apaisant le mental, enveloppant.

Les Basti : zones délimitées pas une pâte (farine de pois chiches et eau p.ex.), réservoir constitué de plantes médicinales avec des huiles ou du ghee (beurre clarifié).

• Nétra basti (yeux)
• Hridaya basti (cœur)

Soin Nasyam du nez (en cas de congestion)

Soin Udwartana (friction aux poudres sèches, tonifiant, détoxifiant, drainant) recommandé plutôt après l’accouchement